Comment fonctionne la Blockchain ?

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C'est quoi la Blockchain ?

La Blockchain est un grand livre comptable distribué partagé et public sur lequel repose le réseau.

Toutes les transactions confirmées sont incluses dans la chaîne de blocs de façon transparente et chronologique par des moyens cryptographiques.

La blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle, le consensus.

Blockchain = Socle technique de confiance sans socle juridique.

A quoi sert la Blockchain ?

La blockchain est un réseau distribué et "non censurable" sans autorité de contrôle. Ouvert pour tout utilisateur. Un protocole ou algorithme de consensus. La blockchain permet : Une sécurité sans tiers de confiance. Des transactions de pair à pair. Créer de la valeur Fluidifier les processus Disparition des organisations de "fonctionnement pyramidal".

Contrairement aux bases de données traditionnelles, la chaîne de blocs permet le codage immuable des règles et procédures liées à des transactions spécifiques afin de normaliser les activités, les smart contrats en sont un exemple.

Par exemple, il est possible de créer un système d’assurance automatisé et transparent qui indemnise les passagers assurés après l’annulation de leur vol. Aucune forme d'intervention humaine n'est nécessaire pour traiter ces transactions.

L’audit de ces indemnisations passe par un audit du smart contract et de la blockchain en général s’il ne s’agit pas d’une blockchain publique déjà auditée.

Comment vérifier la fiabilité des transactions Blockchain ?

Des travaux de recherche de la Geneva School of Business Administration (HEG Geneva) aboutissent au constat suivant :

62% des personnes interrogées pensent que l’audit sera plus orienté IT et que l’objectif du commissariat aux comptes ne seras plus la régularité et la sincérité des comptes mais plutôt la revue du système d’information et plus particulièrement s’assurer que la technologie de blockchain est correctement mise en oeuvre et déployée. Voir même, comme la technologie blockchain assure par elle-même le contrôle de l’existence, de la validité et de l’exhaustivité des données et des transactions, certains personnes interrogées pensent que le rôle de l’auditeur ira jusqu’à l’analyse du code et des paramètres.

L’étude montre des gains de productivité comme de qualité. Productivité par l’automatisation des contrôles et notamment des rapprochements des différentes sources de données dans la mesure où ces rapprochements seront natifs dans la blockchain.

Qualité dans la mesure où les contrôles porteront sur 100% des données par des contrôles automatisés. Il n’y aura plus de circularisation dans la mesure où les blockchains pourront s’alimenter et se rapprocher d’elles-mêmes.

Une nouvelle approche d'audit pour plus de valeur ajoutée :

•Les gains de productivité permettront d’adresser plus en profondeur les questions d’évaluation en fair value et de cartographie des risques.

•Pour mieux répondre aux attentes des investisseurs, des analyses prospectives seront effectués pour aller au-delà de l’audit du passé.

•Les entreprises attendent des recommandations et des conseils stratégiques de leur auditeur. Pour le permettre, les règles déontologiques évolueront pour une nouvelle définition du rôle des CAC. Le jugement professionnel sera l’atout majeur de la mission élargie.

Pour le permettre :

•Nouvelle organisation des cabinets de commissaires aux comptes, la pyramide pourrait s’inverser

•Nouveaux profils, plus expérimentés, encore plus techniques et plus ouverts sur le management

•Nouveaux profils plus IT, plus data scientist, plus IT audit

•Nouveaux outils, très IT, analyse de données, développement de smart contracts et autres logiciels de contrôle pour l’audit

•Nouveaux standards d’audit.

Said-Yanis Khadiri

Expert-comptable | commissaire aux comptes